Les grandes pages
Les grandes pages relèvent du même principe, à la différence notable de leur format, bien supérieur à celles d’un carnet. Ce changement d’échelle, alors que l’écriture reste fine et serrée, recouvrant toute la surface de la feuille quadrillée, empêche une lecture fluide et continue. Le regard se perd d’une ligne à l’autre et ne peut que grappiller des fragments de texte. A une certaine distance, les mots ne sont plus identifiables et recomposent par leur densité une sorte de tableau abstrait, plus précisément un paysage d’écriture.
BRUNO DI ROSA
Né en 1960 à Lyon (Rhône)
Vit et travaille à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Artiste et écrivain, Bruno Di Rosa développe une pratique tournée essentiellement vers la lecture et l’écriture. Une grande part de son travail consiste à recopier des textes littéraires, Madame Bovary de Gustave Flaubert, Regrets de Joachim du Bellay…, ou à encore à en poursuivre l’écriture, récemment Le roman de la rose. En recopiant ces écrivains, Bruno Di Rosa ne cherche nullement à les effacer mais plutôt à montrer, tel un passeur, que le proche et le lointain ne séparent pas les auteurs, éternellement reliés par le fil de l’écriture. Outre ce travail de copiste, l’artiste écrit depuis 1986, une page tous les jours, limitant le choix du début de chacune par le premier mot de la précédente. Ces Carnets bleus ont été publiés aux éditions Incertain Sens en 2005.
L’ŒUVRE
L'ARTISTE
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