À la faveur d’un contexte familial et d’études effectuées à l’école des beaux-arts de Quimper, Joachim Monvoisin a pu acquérir un ensemble de techniques et de savoir-faire manuels dont il poursuit toujours l’élargissement du champ de compétences, dans une recherche permanente de découverte, entretenue par une grande curiosité. Usant de matériaux en référence à l’histoire de l’art (marbre, granit) ou au bâtiment et au bricolage (Placoplatre, ciment), l’artiste développe son vocabulaire plastique par l’intermédiaire du volume et de l’installation, sans négliger l’intérêt du dessin, de la peinture et récemment de la vidéo et du film.

Son univers singulier est empreint d’une forte charge onirique, alimentée par les associations d’idées et les dialogues improbables qu’il instaure entre les formes. À la manière d’un dadaïste, il combine les esthétiques en jouant le principe du cadavre exquis, affublant ses œuvres de titres à rallonge, frôlant l’absurde. La poésie de ses combinaisons, parfois naïves, toujours décalées, ouvre une brèche vers un ailleurs, poursuit le fil d’Ariane d’un récit à imaginer. Rien ne s’impose, tout se compose dans le regard.

Conçue à l’image d’un bas-relief antique, la sculpture murale en plâtre, acquise par le Fonds départemental d’art contemporain d’Ille-et-Vilaine, s’apparente à un décor architectural illustré.